Le Gaullisme
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Il n’y aura pas de renaissance française sans associer le peuple


XB1.jpgLa Renaissance de la France, c’est celle de l’autorité, c’est celle de la maîtrise de son destin, c’est celle du progrès économique et social, cela doit être celle du peuple.

C’est le sens des contributions rassemblées par le Club Nouveau Siècle, qui porte une voix essentielle dans notre famille politique en démontrant l’actualité du gaullisme de progrès pour notre pays.

Qu’est-ce que le gaullisme de progrès ? C’est avant tout une vision de la Nation, un sens de le République, une certaine idée  de la France.

Pour bâtir cette société, il y a deux conditions fondamentales : que le progrès profite à tous, et que chacun puisse contribuer au progrès général. Ce n’est pas l’un et l’autre, cela ne peut être l’un sans l’autre.

Prenons les deux exemples sur lesquels vous avez souhaité mettre l’accent. La participation, ce n’est pas seulement l’association des salariés aux résultats de l’entreprise, c’est donner à chacun la possibilité de créer de la croissance économique, c’est rendre chacun responsable du progrès social de tous. Face à un capitalisme financier parfois peu soucieux de l’emploi et du temps long, face à ceux qui ne cessent d’opposer les salariés aux patrons, la participation est ce fait que « le travail est beaucoup plus qu’une source de revenus dans nos sociétés » comme l’écrivait déjà Philippe Séguin.

La lutte contre l’illettrisme et le décrochage scolaire ensuite. Vous savez combien ce combat m’est cher, et la Région Hauts-de-France est particulièrement touchée. 

Ne croyons pas que ces débats soient dépassés, bien au contraire. Ce n’est pas qu’un débat économique et social ; il est profondément politique. Raffaele Simone a raison d’envisager que la démocratie puisse faire faillite. Quand justement les classes moyennes ne voient plus quelle sera leur place dans l’organisation du travail de demain, quand elles en viennent à douter de la possibilité d’ascension sociale, quand elles sont frappées par un chômage de masse. Prenons garde au risque de faillite démocratique. Redonner des perspectives aux classes moyennes et modestes qui constituent le cœur de notre corps social, ce n’est pas seulement réenclencher une dynamique de progrès ; c’est construire notre République.

La nécessité absolue de réformes ambitieuses ne doit pas non plus nous faire oublier cette France qui souffre, cette France des oubliés, cette France en colère. N’oublions pas les mots d’André Malraux qui décrivait le gaullisme comme le métro à 6h du soir. Notre famille politique a le devoir de s’adresser concrètement à cette mère de famille qui travaille et ne s’en sort pas, à ce chômeur vraiment motivé qui multiplie les démarches mais ne retrouve pas de travail, à ce retraité qui perçoit moins de 1000 euros par mois, à cet agriculteur qui vend sa production à perte, à cet entrepreneur qui se débat face à la paperasse et l’administration au lieu de se consacrer à ses clients et ses salariés, à ces familles dont les aînés sont confrontés à Alzheimer et qui se sentent si seuls.

Après un quinquennat pour rien, il ne s’agit plus d’ajuster notre modèle. Il s’agit de le refonder, comme le propose François Fillon, à l’aune des valeurs du gaullisme de progrès que nous avons toujours eues en partage. « Si une révolution consiste à changer profondément ce qui est, alors, certainement, c’en est une » déclarait le Général de Gaulle en parlant de sa volonté de développer la participation. C’est cette Révolution que vous nous invitez à engager dès cette année.

Xavier Bertrand

Président de la Région Hauts-de-France
Président d'honneur du club Nouveau Siècle


Défaite nationale

 

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Je t'avais emmené voir le feu d'artifice,
Ce quatorze juillet, sur la plage de Nice;
C'était ton tout premier, tu n'avais que trois ans
Et tu l'as regardé avec tes yeux d'enfant.

Jusqu'au bouquet final, tu étais à la fête
Et tu ne savais plus où donner de la tête;
Après, tu as voulu boire une limonade;
Nous avons parcouru, alors, la promenade :

La foule, autour de nous, repartait enchanté
Du spectacle donné par les artificiers.
Les gens parlaient anglais, allemand, hollandais,
A peine entendait-on un homme qui criait...

"Attention au camion, poussez-vous !", hurlait-il... 
Je t'ai pris dans mes bras, petit trésor fragile,
Mais je ne savais pas où je devais courir;
Je voulais, simplement, t'empêcher de mourir.

Je fuyais, droit devant, là où, éperdument,
Tentaient de s'éloigner des centaines de gens;
Le bruit se rapprochait à plus de cent à l'heure...
Que peut une maman plongée dans la terreur ?

Son aile de ferraille a tamponné mon bras
Qui croyait te garder sain et sauf contre moi.
Tu avais disparu... avais-je été blessée ?
Cela m'était égal, juste te retrouver...

Je ne raisonnais plus, je devais m'éloigner;
Tu étais dans mes bras, je voulais te sauver.
Zigzaguant, le camion poursuivait son carnage,
Écrasant et broyant les gens sur son passage;


 
  La promenade était jonchée de corps inertes,
Des gens téléphonaient, ou lançaient des alertes,
On craignait que, partout, de nouveaux agresseurs
Continuent de répandre encore plus de malheur.

Mes larmes m'aveuglaient, je ne voyais plus rien:
Une femme, étendue, tendait vers moi ses mains.
Je me suis approchée pour lui venir en aide
Et me suis aperçue que ma jambe était raide.

J'aidais sur mon chemin, avec d'autres passants,
De l'ignoble tuerie, les rares survivants.
Puis j'ai repris ma quête à travers les blessés
Cherchant à quel endroit j'avais été heurtée.

Et, de ce point d'impact, j'ai rebroussé chemin
Puis l'ai refait sans cesse et jusqu'au lendemain,
Redoutant, chaque instant, la terrible vision
Du corps privé de vie de mon petit garçon.

Et j'ai supplié Dieu, moi qui n'y croyais pas
Je L'ai prié, renié, adoré mille fois.
Qu'importe qu'Il existe ou qu'il n'existe pas
S’il écoute quelqu'un, c'est quelqu'un comme moi

Et pas un assassin qui, invoquant sa foi,
Massacre devant lui des gens au nom d'Allah.
D'ailleurs ce salopard est mort tout près de moi
Alors que, retrouvé, mon fils dort dans mes bras.

BR et OS - 18 juillet 2016


Une communauté … aux aguets ! - Le Mirliton n° 14
 


Nous avons traversé des moments bien étrangesBernard5.jpg
Au cours des derniers mois, notre société change :

• Le mariage hétéro semblait mis à l'index ?
  Il revient à la mode en contrat unisexe !

• Vous craignez les douleurs liées à l'enfantement ?
  Quelqu'un s'en chargera pour vous prochainement !

Le pays se divise alors en deux moitiés,
Qui, dans un même élan, s'en vont manifester
Afin que les deux camps comparent leurs mesures
Venant des militants... pas de la préfecture.

Reste encore à venir la loi sur l'adoption...
Avant que la question de la procréation
Soit très bientôt posée en termes bioéthiques,
Comme si tout cela devenait mécanique.

Sans prendre position sur le fond des dossiers,
Nous aurions tant aimé être, au moins, consultés,
Car on peut être pour ou contre ces réformes,
Il est très déplaisant qu'on n'y mette les formes !

L'adoption, n'est pas le sujet qui me tracasse
Car pour un orphelin, tout vaut mieux que la DDASS
Mais l'insémination d'un utérus d'accueil
Me semble une avancée dont personne ne veuille.

Va-t-on ainsi créer une location-ventre ?
Un rapport commercial dont l'enfant est le centre ? 
Et pourquoi la morale et les institutions
Seraient ainsi changées sans poser de question ?

Peut-être que j'ai tort, que je suis un réac,
Que c'est un grand progrès qu'à coups de vers j'attaque,
Mais je veux simplement qu'un échange se fasse
Et non que soit tirée la loi à pile ou face.

Et au lieu d'opter pour le régime légal,
Pour régler les conflits d'ordre patrimonial,
Si j'en avais le droit, méfiant, je choisirais
Une communauté... mais réduite aux aguets. 

Bernard Reygrobellet

A Nouveau Siècle, un souffle nouveau.


Bernard5.jpgLa pensée du Général de Gaulle n’a jamais été aussi nécessaire à nos attentes et surtout à nos besoins.

Son idée de la France, écartant toute forme de nationalisme, relevait d'un patriotisme constant, s'inscrivant dans dans une vision prophétique de l’Histoire qui prenait en compte les effets probables d’une mondialisation naissante dans laquelle une diplomatie économique et culturelle, destinée à se substituer progressivement  à la diplomatie militaire, devrait nécessairement trouver sa place.

Pour le Général, il n’existait que deux mondes rythmés par les nécessités économiques, celui des pays à la traîne et celui des pays capables de s’adapter aux circonstances, loin des réponses toutes faites des idéologies hors de propos.

Pour Charles de Gaulle, une seule vérité : celle du courage politique.

Cette forme de courage s’appuie nécessairement sur des propositions ainsi que sur la définition des moyens nécessaires à leur mise en œuvre. 

Son expression a toujours été riche et porteuse de sens.

A nous de retrouver son esprit pour définir les formes que doit prendre notre action afin de nourrir le débat d’idées dont nous avons tant besoin et de rétablir la compétitivité de notre pays.

La pensée gaulliste est une pensée de l’action qui s’est toujours inscrite en tenant compte des contraintes du jeu mondial. Du reste, ce qui caractérisait à la fois sa laïcité et son sens de l'humain, c'est que contrairement aux Ecritures qui nous apprennent que "d'abord il y avait le verbe", pour le général "d'abord il y avait l'action"

Mes chers Amis, réveillons-nous ! Et comme il l’a fait : joignons l’action au verbe.

Etre militant gaulliste, c’est agir ! 

Agir pour les Français.

C'est agir selon une certaine idée de la France.


Bernard Reygrobellet
Président du club Nouveau Siècle


Une ambition sociale pour la France.


XB1.jpgLe Gaullisme a toujours eu une véritable ambition sociale pour la France. Nous n’avons pas à être caricaturés par une gauche toujours prompte à donner des leçons de morale mais si lente à se les appliquer. Social et socialisme ne riment pas ensemble.

Durant toute son histoire récente, notre famille politique, le Gaullisme, a défendu la création de la Sécurité sociale en 1945, de l’Agence nationale pour l’Emploi en 1967, du SMIC en  1970, ainsi que la mensualisation des salaires en 1977. Plus récemment, en 2009, nous sommes à l’initiative du RSA qui permet de sortir d’une logique d’assistanat à un retour durable vers l’activité.

Notre action doit reposer sur la restauration de l’ordre et de l’autorité de l’État d’une part et d’autre part la justice sociale et la solidarité pour tous nos concitoyens : A ceux qui ne peuvent pas travailler, à une femme seule qui travaille et élève ses enfants, nous ne dirons pas : « attendez qu'on ait remboursé la dette, nous nous occuperons de vous ensuite». En effet, je ne veux pas d’une droite dure avec les plus faibles.

Dans une société française fragilisée, notre devoir est donc de proposer des solutions qui ne placent pas les personnes dans des trappes à inactivité mais les aident à un retour durable vers l’activité.

Nous devons encourager l’entreprise, seule moyen durable de créer des richesses et des emplois afin de pouvoir ensuite construire un meilleur partage de la richesse, notamment en poursuivant le développement de l’intéressement et de la participation aux décisions dans les entreprises. La participation est aussi un mode innovant de gestion de l’entreprise.

Le Travail doit continuer à être revalorisé car le Travail n'est pas qu'une donnée économique mais est aussi une valeur éminemment sociale. Travailler plus et travailler mieux sont les clefs du redressement de notre pays. La valeur travail doit être une boussole pour toutes les politiques sociales du XXIe siècle.

Nos défis en matière sociale sont définis pour demain :
  • pérenniser notre modèle social en le réformant ;
  • activer toutes les politiques sociales.

Nous avons une ambition à porter sur le social, non un discours qui victimise certains Français, mais une politique qui libère et rend une dignité à laquelle chacun de nos concitoyens a droit.

Xavier Bertrand

Ancien ministre,
Député-maire de Saint-Quentin (Aisne)
Président d’honneur du club Nouveau Siècle

De Gaulle, l’Europe et nous... .

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Pendant la deuxième guerre mondiale de Gaulle déclara à plusieurs reprises que la paix revenue, les européens auraient l'impérieux devoir de l'enraciner définitivement en instituant leur coopération sur la base de la complémentarité de leurs intérêts nationaux et de l'entente franco-allemande.

Deux personnalités d'exception ont accompagné de Gaulle dans cette démarche vers l'Europe. Le premier a été Richard Coudenhove-Kalergi fondateur en 1922 de l'Union Paneuropéenne, à l'origine du mémorandum d'Aristide Briand à la Société Des Nations, et le second fut Konrad Adenauer Chancelier Allemand qu'il reçut à Colombey dès septembre 1958 et avec lequel il signa le 22 janvier 1963 le Traité de l'Elysée.

Selon de Gaulle et ceux qui s'en réclament, le projet d'Europe unie ne peut et ne doit se concevoir qu'aux conditions suivantes :
  • une Europe élargie à tous les pays d'Europe Centrale et Orientale;
  • une Europe dont les fondations intangibles resteront les Etats membres car ils lui donnent sa légitimité démocratique;
  • une Europe dont le moteur est l’entente étroite entre la France et l'Allemagne;
  • une Europe qui met en œuvre sans plus tarder une harmonisation entre tous les Etats membres de leurs politiques économique, financière, bancaire, budgétaire, fiscale et sociale;
  • une Europe qui protège ses légitimes intérêts dans des échanges mondiaux équilibrés;
  • une Europe dont l'objectif prioritaire est de servir l'homme en tant qu'individu digne et respectable, en se référant à ses valeurs spirituelles et humanistes;
  • une Europe exemplaire dans la protection de son environnement;
  • une Europe libre, puissance indépendante, souveraine et solidaire;
  • une Europe dont les peuples européens s'approprient le projet collectif;
  • une Europe qui convainc sa jeunesse qu'elle est une belle aventure et une ambition généreuse pour le XXIe siècle.

Alain Terrenoire

Réussite économique et Participation.
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Les rapports divers sur l’état de la France, sur ce qu’il faudrait faire pour améliorer la productivité, le rendement, la compétitivité ont tous et notamment le dernier préconisé des mesures financières, comptables et autres. C’est important.

Mais j’ai cherché vainement comment le grand rendez-vous social entre ceux qui produisent et ceux qui dirigent pouvait être organisé dans ces pages par ailleurs fort intéressantes.

Demandez-vous qui a écrit : « La classe ouvrière française voit s’offrir à elle le moyen de jouer le grand rôle qui lui revient et que la dictature du parti que vous savez lui refuserait, tout comme le lui refusait le capitalisme d’antan, tout comme lui refuse la confusion d’aujourd’hui. Car le progrès de la productivité, comment l’obtenir, sinon par la coopération active du personnel tout entier ? Il faut que chacun y ait intérêt. Assez de ce système absurde où pour un salaire calculé au minimum, on fournit un effort minimum, ce qui produit collectivement le résultat minimum. Assez de cette opposition entre les divers groupes de producteurs qui empoisonnent et paralysent l’activité française. En vérité, la rénovation économique de la France, et en même temps, la promotion ouvrière, c’est dans l’association que nous devons les trouver ».

Ainsi s’exprimait le Général de Gaulle, bien avant son retour en 1958.

La Participation est dans ces lignes. Force est de constater que pendant l’inertie de la France vautrée de la lutte des classes, l’Allemagne, elle, se reconstruisait dans un système social que les Gaullistes n’auraient pas renié !

Jacques Godfrain


Lançons le « gaullisme du XXIème siècle ».
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Alors que le France, l’Europe, les Etats-Unis sont secoués par la crise économique, que les pays émergents – avec la Chine au premier rang – élargissent leur place dans le Monde, que faire ? Je reprends à mon compte la formule lancée par l’Amicale gaulliste du Sénat, dont je suis membre, et précisément par son président, Gérard Larcher : « Lançons le gaullisme du XXIème siècle ».

De Gaulle, quel exemple ! Le 18 juin, il est seul derrière son micro à la Radio de Londres ; en 1943, il aura repris en main tout l’Empire français ; et le 7 mai 1945, lorsque le Maréchal Keitel vient signer la capitulation de l’Allemagne, que voit-il devant lui ? Un général américain, un général anglais et un général français ; il s’écrie : « Quoi, les français aussi ! » alors que cinq ans plutôt, la France était vaincue et piétinée.

Et lorsque le Général de Gaulle revint au pouvoir en 1958, la France était devenue quasiment un protectorat des Etats-Unis. De Gaulle nous rend notre indépendance militaire et politique. Trois ans plus tard, son voyage triomphal en Amérique latine prouve l’état retrouvé de notre Patrie.

Dans le même temps, de Gaulle aura créé le « franc nouveau » et assuré l’équilibre des finances d’une France revenue au premier rang des nations, avec une Constitution qui assurait la stabilité du pouvoir.

C’est ce patriotisme, c’est ce souffle qu’il nous faut retrouver.

Ce n’est pas trop en demander dans ce nouveau siècle à une nation qui durant tout un millénaire avait marqué l’Univers de son empreinte.


Yves Guéna


Fidélité et actualité.
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Le club Nouveau Siècle n’est pas né de la dernière pluie. Il est un moment d’une longue histoire. Elle commence en juillet 1944. J’étais dans le bureau du Général de Gaulle à Alger où siégeait le gouvernement Provisoire de la république. Il m’avait convoqué.

Le Général me dit : « Vous arrivez de France. Vous vous êtes battu, les armes à la main, pour la libération du territoire et pour la liberté. Maintenant vient un temps où il faut se battre avec des idées pour reconstruire la France. Vous avez des amis. Vous n’avez pas peur de l’avenir. Vous avez de bons contacts avec les syndicats, les partis politiques. Vous appartenez à la gauche humaniste et moi je veux le rassemblement des français. J’ai besoin de vous. Formez un noyau de militants. Je vous aiderai ».

Je lui répondis : « Oui mon Général, mais sur quelle ligne politique ? ».

Le Général : « Il faut reconstruire la France. Le progrès économique sera essentiel au renouveau. Mais n’oubliez jamais que l’ultime finalité du progrès économique est le progrès social. En un mot donner sa place au monde ouvrier, aux salariés dans la vie de l’entreprise. Leurs permettre un accès au partage des bénéfices et bien entendu des responsabilités. Ressouder le travail et le capital. Voilà la ligne d’action. Ce ne sera pas facile ! ».

Les bons esprits me diront : « Bon, mais vous nous racontez le passé ».

Non Monsieur, l’idée de participation est si forte qu’on la voit ressurgir là où on l’attendait le moins.


Philippe Dechartre


Il était une fois la participation

         

Le Mirliton N° 9


Prisonniers des machines
Pour pouvoir travailler,
Attachés aux usines
Sans pouvoir évoluer,
Dépendant des patrons
Pour toucher leur salaire,
Tentés par le giron
Où sommeillent les guerres,
Les ouvriers, esclaves
De la lutte des classes,
Pour rompre leurs entraves
Etaient une menace;
Car, paradoxe étrange 
Dans ce monde indécent,
La naissance vous range
Dans l'un ou l'autre camp.
Le marxisme, à l'époque,
Prônait la guerre urbaine
Et le retour au troc
Au lieu du droit d'aubaine.
Le général de Gaulle,
Dès mil neuf cent cinquante,
Nous révéla le rôle
- précédant nos attentes -
De ce partenariat
Unissant l'ouvrier
Avec le Patronat,
Afin de partager
Les profits du travail
Dans une association...
Sa nouvelle bataille :
La participation !
Rendre leur dignité,
Leur considération,
A ceux qui, méprisés,
Font vivre la Nation ;
 
Bernard4.jpg

Car ceux-là, les sans grade
Baptisés par Rostand
Dans la belle tirade
De Flambeau le sergent,
Sont bien les forces vives
De notre vielle France
Il faut donc qu'on arrive
Avec persévérance
A partager les fruits,
Plus value, bénéfices,
Que le travail produit...
Modeste sacrifice,
Quand on songe au progrès
Fait par la société
Réunissant, de fait,
Patrons et ouvriers.
La participation :
Cet effort national
De réconciliation
Avec le Capital.



Bernard Reygrobellet

Paris, 22 septembre 2012





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