Le Gaullisme aujourd'hui
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La Question Sociale
Le développement durable
Magdalena NOWOTNA
Christophe JAMAUT
Louis-Gérard GILLY
Alain MALRAUX
La Renaissance de la France, c’est celle de l’autorité, c’est celle de la maîtrise de son destin, c’est celle du progrès économique et social, cela doit être celle du peuple.
C’est le sens des contributions rassemblées par le Club Nouveau Siècle, qui porte une voix essentielle dans notre famille politique en démontrant l’actualité du gaullisme de progrès pour notre pays.
Qu’est-ce que le gaullisme de progrès ? C’est avant tout une vision de la Nation, un sens de le République, une certaine idée de la France.
Pour bâtir cette société, il y a deux conditions fondamentales : que le progrès profite à tous, et que chacun puisse contribuer au progrès général. Ce n’est pas l’un et l’autre, cela ne peut être l’un sans l’autre.
Prenons les deux exemples sur lesquels vous avez souhaité mettre l’accent. La participation, ce n’est pas seulement l’association des salariés aux résultats de l’entreprise, c’est donner à chacun la possibilité de créer de la croissance économique, c’est rendre chacun responsable du progrès social de tous. Face à un capitalisme financier parfois peu soucieux de l’emploi et du temps long, face à ceux qui ne cessent d’opposer les salariés aux patrons, la participation est ce fait que « le travail est beaucoup plus qu’une source de revenus dans nos sociétés » comme l’écrivait déjà Philippe Séguin.
La lutte contre l’illettrisme et le décrochage scolaire ensuite. Vous savez combien ce combat m’est cher, et la Région Hauts-de-France est particulièrement touchée.
Ne croyons pas que ces débats soient dépassés, bien au contraire. Ce n’est pas qu’un débat économique et social ; il est profondément politique. Raffaele Simone a raison d’envisager que la démocratie puisse faire faillite. Quand justement les classes moyennes ne voient plus quelle sera leur place dans l’organisation du travail de demain, quand elles en viennent à douter de la possibilité d’ascension sociale, quand elles sont frappées par un chômage de masse. Prenons garde au risque de faillite démocratique. Redonner des perspectives aux classes moyennes et modestes qui constituent le cœur de notre corps social, ce n’est pas seulement réenclencher une dynamique de progrès ; c’est construire notre République.
La nécessité absolue de réformes ambitieuses ne doit pas non plus nous faire oublier cette France qui souffre, cette France des oubliés, cette France en colère. N’oublions pas les mots d’André Malraux qui décrivait le gaullisme comme le métro à 6h du soir. Notre famille politique a le devoir de s’adresser concrètement à cette mère de famille qui travaille et ne s’en sort pas, à ce chômeur vraiment motivé qui multiplie les démarches mais ne retrouve pas de travail, à ce retraité qui perçoit moins de 1000 euros par mois, à cet agriculteur qui vend sa production à perte, à cet entrepreneur qui se débat face à la paperasse et l’administration au lieu de se consacrer à ses clients et ses salariés, à ces familles dont les aînés sont confrontés à Alzheimer et qui se sentent si seuls.
Après un quinquennat pour rien, il ne s’agit plus d’ajuster notre modèle. Il s’agit de le refonder, comme le propose François Fillon, à l’aune des valeurs du gaullisme de progrès que nous avons toujours eues en partage. « Si une révolution consiste à changer profondément ce qui est, alors, certainement, c’en est une » déclarait le Général de Gaulle en parlant de sa volonté de développer la participation. C’est cette Révolution que vous nous invitez à engager dès cette année.
Xavier Bertrand
Président de la Région Hauts-de-France
Président d'honneur du club Nouveau Siècle
Défaite nationale |
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Je t'avais emmené voir le feu d'artifice, Ce quatorze juillet, sur la plage de Nice; C'était ton tout premier, tu n'avais que trois ans Et tu l'as regardé avec tes yeux d'enfant. Jusqu'au bouquet final, tu étais à la fête Et tu ne savais plus où donner de la tête; Après, tu as voulu boire une limonade; Nous avons parcouru, alors, la promenade : La foule, autour de nous, repartait enchanté Du spectacle donné par les artificiers. Les gens parlaient anglais, allemand, hollandais, A peine entendait-on un homme qui criait... "Attention au camion, poussez-vous !", hurlait-il... Je t'ai pris dans mes bras, petit trésor fragile, Mais je ne savais pas où je devais courir; Je voulais, simplement, t'empêcher de mourir. Je fuyais, droit devant, là où, éperdument, Tentaient de s'éloigner des centaines de gens; Le bruit se rapprochait à plus de cent à l'heure... Que peut une maman plongée dans la terreur ? Son aile de ferraille a tamponné mon bras Qui croyait te garder sain et sauf contre moi. Tu avais disparu... avais-je été blessée ? Cela m'était égal, juste te retrouver... Je ne raisonnais plus, je devais m'éloigner; Tu étais dans mes bras, je voulais te sauver. Zigzaguant, le camion poursuivait son carnage, Écrasant et broyant les gens sur son passage; |
La promenade était jonchée de corps inertes, Des gens téléphonaient, ou lançaient des alertes, On craignait que, partout, de nouveaux agresseurs Continuent de répandre encore plus de malheur. Mes larmes m'aveuglaient, je ne voyais plus rien: Une femme, étendue, tendait vers moi ses mains. Je me suis approchée pour lui venir en aide Et me suis aperçue que ma jambe était raide. J'aidais sur mon chemin, avec d'autres passants, De l'ignoble tuerie, les rares survivants. Puis j'ai repris ma quête à travers les blessés Cherchant à quel endroit j'avais été heurtée. Et, de ce point d'impact, j'ai rebroussé chemin Puis l'ai refait sans cesse et jusqu'au lendemain, Redoutant, chaque instant, la terrible vision Du corps privé de vie de mon petit garçon. Et j'ai supplié Dieu, moi qui n'y croyais pas Je L'ai prié, renié, adoré mille fois. Qu'importe qu'Il existe ou qu'il n'existe pas S’il écoute quelqu'un, c'est quelqu'un comme moi Et pas un assassin qui, invoquant sa foi, Massacre devant lui des gens au nom d'Allah. D'ailleurs ce salopard est mort tout près de moi Alors que, retrouvé, mon fils dort dans mes bras. |
BR et OS - 18 juillet 2016
Il était une fois la participation |
Le Mirliton N° 9 |
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Prisonniers des machines
Pour pouvoir travailler, Attachés aux usines Sans pouvoir évoluer, Dépendant des patrons Pour toucher leur salaire, Tentés par le giron Où sommeillent les guerres, Les ouvriers, esclaves De la lutte des classes, Pour rompre leurs entraves Etaient une menace; Car, paradoxe étrange Dans ce monde indécent, La naissance vous range Dans l'un ou l'autre camp. Le marxisme, à l'époque, Prônait la guerre urbaine Et le retour au troc Au lieu du droit d'aubaine. Le général de Gaulle, Dès mil neuf cent cinquante, Nous révéla le rôle - précédant nos attentes - De ce partenariat Unissant l'ouvrier Avec le Patronat, Afin de partager Les profits du travail Dans une association... Sa nouvelle bataille : La participation ! Rendre leur dignité, Leur considération, A ceux qui, méprisés, Font vivre la Nation ; |
Car ceux-là, les sans grade
Baptisés par Rostand Dans la belle tirade De Flambeau le sergent, Sont bien les forces vives De notre vielle France Il faut donc qu'on arrive Avec persévérance A partager les fruits, Plus value, bénéfices, Que le travail produit... Modeste sacrifice, Quand on songe au progrès Fait par la société Réunissant, de fait, Patrons et ouvriers. La participation : Cet effort national De réconciliation Avec le Capital. |
Bernard Reygrobellet
Paris, 22 septembre 2012
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