De Gaulle, l’Europe et nous... .
Pendant la deuxième guerre mondiale de Gaulle déclara à plusieurs reprises que la paix revenue, les européens auraient l'impérieux devoir de l'enraciner définitivement en instituant leur coopération sur la base de la complémentarité de leurs intérêts nationaux et de l'entente franco-allemande.
Deux personnalités d'exception ont accompagné de Gaulle dans cette démarche vers l'Europe. Le premier a été Richard Coudenhove-Kalergi fondateur en 1922 de l'Union Paneuropéenne, à l'origine du mémorandum d'Aristide Briand à la Société Des Nations, et le second fut Konrad Adenauer Chancelier Allemand qu'il reçut à Colombey dès septembre 1958 et avec lequel il signa le 22 janvier 1963 le Traité de l'Elysée.
Selon de Gaulle et ceux qui s'en réclament, le projet d'Europe unie ne peut et ne doit se concevoir qu'aux conditions suivantes :
- une Europe élargie à tous les pays d'Europe Centrale et Orientale;
- une Europe dont les fondations intangibles resteront les Etats membres car ils lui donnent sa légitimité démocratique;
- une Europe dont le moteur est l’entente étroite entre la France et l'Allemagne;
- une Europe qui met en œuvre sans plus tarder une harmonisation entre tous les Etats membres de leurs politiques économique, financière, bancaire, budgétaire, fiscale et sociale;
- une Europe qui protège ses légitimes intérêts dans des échanges mondiaux équilibrés;
- une Europe dont l'objectif prioritaire est de servir l'homme en tant qu'individu digne et respectable, en se référant à ses valeurs spirituelles et humanistes;
- une Europe exemplaire dans la protection de son environnement;
- une Europe libre, puissance indépendante, souveraine et solidaire;
- une Europe dont les peuples européens s'approprient le projet collectif;
- une Europe qui convainc sa jeunesse qu'elle est une belle aventure et une ambition généreuse pour le XXIe siècle.
Alain Terrenoire