Le Gaullisme
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logoNS.JPGCommuniqué de presse du club Nouveau Siècle

L’Assemblée générale du club Nouveau Siècle, rassemblement des gaullistes sociaux et de progrès que le Général appelait « ses gaullistes de gauche » s’est tenue le 25 novembre 2017 devant une nombreuse assistance.

L’Assemblée générale a décidé de surseoir - au vue des incertitudes de la situation politique actuelle - et d’attendre le résultat de l’élection du Président du parti avec lequel des accords de partenariat furent passés ;

néanmoins, le club Nouveau Siècle attend des acteurs politiques, une prise en compte de « la participation », non seulement comme projet de société, mais comme réalisation d’action sociétale d’avenir.

Le club Nouveau Siècle se félicite d’être rejoint par plusieurs parlementaires issus des amicales gaullistes des deux assemblées.

Fait à Paris le 25 novembre 2017

Le Président, Bernard Reygrobellet


logoNS.JPGCommuniqué de presse du club Nouveau Siècle

Pour réussir l’application des ordonnances,

il est impératif de relancer la participation

Le club Nouveau Siècle a suivi avec intérêt la préparation et la promulgation des cinq premières ordonnances visant à réorganiser le Code du travail. Le club Nouveau Siècle a pris acte de la mise en œuvre de la politique réformiste du Président de la République et de son gouvernement, conformément à leurs engagements.

La volonté est présente. Les premières mesures sont encourageantes. En particulier, l’orientation du dialogue social vers plus de subsidiarité avec l’ouverture des négociations par branches, voire par entreprise afin d’aboutir au meilleur accord possible.

L’objectif de créer un choc de confiance au sein du patronat pour inciter au développement de l’emploi est manifeste. Toutefois, si les mesures en faveur de l’entreprise pour plus de flexibilité sont nombreuses, le club Nouveau Siècle constate que les salariés restent inquiets pour leur pouvoir d’achat et leurs conditions de travail. Le risque existe donc que ce trouble soit exploité par les tenants d’un radicalisme extrême qui veut ressusciter le conflit entre le Capital et le Travail, en se prévalant, en outre sans scrupule, du programme du Conseil National de la Résistance !

Le Club Nouveau Siècle rappelle à cet égard que l’adhésion de nos concitoyens aux transformations nécessaires de notre pays ne peut être réalisée que s’il existe un juste équilibre entre l’Economique et le Social. La relance de la participation dans son fondement politique, pour un meilleur partage des décisions et des richesses dans l’entreprise, aurait toute sa place. L’Homme reste l’acteur de base du progrès économique dont la finalité est le progrès social.

A l’appui de ce premier cortège de réformes, il aurait été judicieux que le gouvernement accompagne cette politique par un message ambitieux pour développer la participation dans ses trois dimensions : le Savoir, le Pouvoir et l’Avoir.

Comme le club Nouveau Siècle l’a écrit au Président de la République, nous restons à disposition pour contribuer à promouvoir cette ambition qu’est la participation pour tous.

Fait à Paris le 25 septembre 2017

Le Président, Bernard Reygrobellet


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L 'élection présidentielle 2017 a été vécu comme un véritable bouleversement. De puis l'avènement de la Vème République le jeu traditionnel "Gauche / Droite", à bout de souffle, a été rejeté avec détermination par les français. La faute à qui ? On peut espérer que les grands partis qui ont conduit la vie politique française depuis plus d'un demi siècle se posent avec circonspection la question ?

Toujours est-il que le triomphe de la jeunesse est un signe fort auquel il convient, me semble-t-il, de donner sa chance.

Si la Présidentielle a pu s'assimiler, pour d'aucuns, à un marché de dupes, elle a d'ores et déjà su donner un sérieux coup de pied dans la fourmilière.

A ce jour les législatives peuvent se confondre, elles, à une drôle de campagne avec ses cocasseries, ainsi par exemple dans ma 18ème circonscription de Paris ou la LREM n'a pas jugé utile de proposer de candidat, on peut observer sur les panneaux d'affichage que les deux principaux qui s'opposent se revendiquent tous les deux du soutien... au nouveau président ; l'une ex ministre du président sortant et porteuse de la loi travail, avec une discrète référence à son parti d'origine ; l'autre, brillant et jeune conseiller de Paris qui en a même oublié de faire référence à son propre parti LR auquel il doit beaucoup !

Nul doute qu'avec ceci l'objectif d'obtention de la majorité absolue du nouveau président est crédible.

Mais quel que soit la détermination du Président Macron, son aura et ses qualités, sa mission ne sera pas facile ;

mais nous savons, nous gaullistes, que la vie sans effort conduit rarement à quelque chose de pérenne.

Bernard Reygrobellet

Président du club Nouveau Siècle

Paris, 3 juin 2017



Editorial de Julien AUBERT

JAubert.jpgAprès une invraisemblable première partie de campagne marquée par la calomnie, les attaques ad-hominem et les coups-bas, la campagne présidentielle se termine par un second tour hystérique.

C'est exactement cette situation que je souhaitais éviter, et le vote Fillon en était la clé. Cette instruction de vote là n'a pas été suffisamment écoutée et je ne peux que constater un immense trauma national.

L'électeur de Droite se trouve désormais pris au piège d'un second tour manichéen où chacun joue sur des clivages caricaturaux et une guerre d'images. Il est fou de dire que le second tour est joué, ou qu'il n'y aurait pas à réfléchir. Au contraire, 15 ans après la qualification de Jean-Marie Le Pen, ce serait une erreur que de laisser ainsi s'installer le non-débat en expliquant aux gens qu'il n'y a plus à penser. 50% des Français ont voté pour mettre à bas le système. Il faut que les Français assument ce second tour qu'ils ont appelé de leurs voeux, et qu'ils prennent conscience du tragique de la situation. Ne pas débattre c'est mépriser quelque part le choix des autres, et donc alimenter le fossé national. Or, nous serons tous comptables du résultat car le fossé perdurera au-delà de l'élection.

Dans la cacophonie ambiante, j'ai délibérément préféré ne pas donner de consigne de vote, et ce pour plusieurs raisons :
1. Parce que je crois que ces consignes sont d'un autre âge et que chaque électeur doit, en âme et conscience, se prononcer. Appeler à voter pour quelqu'un, c'est quelque part se porter garant engager sur la suite, alors que les deux candidats n'ont quasiment aucune expérience gouvernementale. Je n'aurais pas voulu appeler à voter pour Hollande en 2012 : je m'en serais voulu d'avoir pavé la voie de mesdames Taubira ou Valaud-Belkacem. Au surplus, en tant qu'électeur, je n'ai jamais écouté ce type de consigne.

2. Parce que chacun a un avis différent et qu'au lieu de fédérer, le consensus autour de l'appel à voter parmi les cadres (qui va de Macron à Blanc) contraste avec la diversité des opinions sur le terrain.

3. Parce que l'empressement avec lequel une partie de la Droite a appelé à voter à Gauche a choqué des électeurs qui n'ont pas pu faire leur deuil, accepter psychologiquement un candidat qu'ils critiquaient allègrement quelques heures auparavant. Ce n'est pas tant la nature même de l'appel à voter (somme tour assez prévisible) que la fluidité avec laquelle ce basculement s'est opéré qui a choqué, voire qui a renforcé les craintes d'une collusion des élites, exactement le grain à moudre dont avait besoin le FN pour cliver.

4. Parce que ces consignes ont eu un effet particulièrement contreproductif sur un électorat sorti très amer de cette campagne à l'égard de ses chefs. Je mets en garde mes collègues qui croient bien faire : l'esprit de contradiction est tel que cette semaine, plus les appels se sont multipliés, plus j'ai croisé des électeurs excédés - et parmi eux des centristes de longue date - s'apprêtant à voter différemment des consignes. L'usage de l'autorité morale à grands renforts de récupération symbolique ne peut plus fonctionner dans une société où la défiance à l'égard du politique est gigantesque. La menace ou la coercition est une très mauvaise façon de convaincre.

5. Parce qu'il faut clarifier le sens donné à cet appel au vote. La nature politiquement floue du En-Marchisme fait que s'y rallier donne le sentiment - à tort ou à raison - d'embrasser certaines idées d'Emmanuel Macron. Lorsque Lionel Jospin appelait à voter Chirac en 2002, cette ambiguïté idéologique n'existait pas car les corpus étaient clairement opposés. Le bruit a couru que certains LR ou UDI gouverneraient sans difficulté avec Macron, c'est à dire quelque soit le résultat des législatives, dans un gouvernement de coalition centriste. Il y a donc une ambigüité à lever entre ceux qui appellent au vote "en contre" pour éviter le FN, et ceux qui lancent un appel au vote "par adhésion" ou par débauchage individuel.

J'ai vu des gens invoquer les mânes du Général de Gaulle pour appeler à voter pour l'un ou pour l'autre. J'en ai vu d'autres me reprocher implicitement de ne pas être plus vocal sur ce sujet. Ce sont généralement les mêmes qui se sont cachés de septembre à mars quand il fallait défendre notre candidat, mais il est toujours plus facile de faire la leçon lorsqu'on n'occupe aucune visibilité ni responsabilité élective.

Mon avis ne vaut pas brevet de gaullisme, et il n'engage que moi, mais je pense que Charles de Gaulle aurait eu peu d'atomes crochus avec un disciple de Jacques Attali plaidant pour une fédéralisation européenne, fils caché de Servan-Schreiber, confondant colonisation et crime contre l'Humanité, et encore moins avec la responsable politique d'un parti fondé par ses pires ennemis où l'on croise encore des nostalgiques de Vichy ou des identitaires. On peut le penser plus proche de l'un ou de l'autre (Pompidou était un banquier de chez Rothschild !), mais c'est à mon avis glissant.

C'est pour cela que le RBL a été créé : pour que les héritiers du gaullisme patriote fassent la différence avec le pâle ersatz qu'est le RBM. Le général de Gaulle voulait une France forte mais ouverte. Il ne voulait ni d'une Europe des cabris, ni d'une France solitaire. Néanmoins, le meilleur service qu'on puisse lui rendre c'est de ne pas jouer son ventriloque.

La réalité est que je pense qu'il faut aller vers plus de souveraineté, de protection des Français (notamment des classes populaires) dans le grand vent actuel de la libre concurrence, et de primat du politique sur l'économie, soit dans le sens contraire prôné par Emmanuel Macron, mais que Marine Le Pen (ou d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon) est la pire des candidates pour accomplir cette politique. Sa politique économique est un non-sens et fait courir un danger grave à l'économie française. Son caractère clivant fait qu'elle est un épouvantail et que sous couvert de défendre plus de patriotisme, elle permet à nos adversaires idéologiques de gagner les élections.

En conclusion, que dire ? Je croise des Vauclusiens désorientés qui s'apprêtent à voter dans tel ou tel sens, en se demandant qui ils détestent le moins. Voter est un acte cruel car il nous oblige à faire des choix. Je m'abstiens de juger le choix des autres, car nous allons de toutes manières vers un chaos institutionnel et politique. Le policier victime de la haine hier des manifestants augure d'une période de troubles préoccupante.

En sens inverse, je demande la même tolérance à l'égard de ma démarche.

Ne pas donner de consigne ne signifie pas que je n'ai pas fait mon choix, "in pectore". Il y a un choix que mes valeurs gaullistes excluent sans équivoque. Il y a un choix auquel mes convictions se dérobent par cohérence intellectuelle. Et pourtant je n'aime pas l'idée de ne pas choisir. Rendre publique ma conclusion serait finalement donner une consigne.

Ce qui est certain, c'est que Macron comme Le Pen n'hésitent pas sur les consignes de vote me concernant, ce qui prouve bien que la Droite ca n'est ni la Gauche, ni l'Extrême-Droite. Contrairement à d'autres députés LR, que le FN veut contribuer à faire réélire en ne mettant aucun candidat, j'aurai face à moi aux législatives le bras droit de Marion Le Pen, la meilleure preuve que le FN n'aime les gaullistes que lorsqu'ils sont malléables. Qui peut penser que le FN nous veuille du bien ?

Quant à Emmanuel Macron, dont on murmure qu'il pourrait faire élire des députés LR en Paca "majorité présidentielle" en évitant d'investir des candidats En Marche, il s'est empressé de désigner parmi ses 14 premiers choix un candidat dans ma circonscription, et pas n'importe lequel : un habitué des plateaux TV, intellectuel à la mode à Paris, proche de Hollande et de Guérini. Qui peut penser qu'En Marche soit notre ami ?

Aussi, s'agissant de mon positionnement idéologique, que ce soit clair : Le Pen ou Macron, je serai dans l'opposition philosophique et politique si je suis réélu député, et je crois qu'ils l'ont compris. Ma seule consolation est de me dire que dans la ruine morale de cette présidentielle, l'espoir d'une Droite nouvelle n'est pas mort car il reste la bataille des législatives.

Comme le dit Apollinaire* :

« Et je chantais cette romance

En 1903 sans savoir

Que le poète à la semblance

Du beau phénix s'il meurt un soir

Au matin voit sa renaissance."

NDLR : * La Chanson du Mal-aimé

Julien AUBERT, député Les Républicains du Vaucluse, membre du Conseil de présidence du Club Nouveau Siècle


Sur un Corbeau Déchaîné

« Croire en quelqu’un »

C'était à la table familiale, voilà cinquante ans. André MALRAUX, alors ministre des Affaires Culturelles, à qui je mentionnais un article particulièrement venimeux du "Canard enchaîné", qui persiflait à l'égard du Général de Gaulle aussi régulièrement que vis-à-vis de lui, lâcha négligemment, comme une évidence :AMalraux.jpg

« Il y a longtemps que c'est devenu un journal de chantage »

Dont acte. Voilà bientôt six semaines, qu'a éclaté un soi-disant scandale fabriqué de toutes pièces contre le candidat gaulliste qui, entre autres fonctions, a été le Premier Ministre de Sarkozy, défini par celui-ci après leur quinquennat comme "loyal" et, entièrement, ce qui, par les temps qui courent, est un trait trop rare pour ne pas être retenu comme élogieux entre tous.

Malraux l'a dit avant bon nombre de ses interventions publiques : de quoi s'agit-il ?

De prétendues informations concernant ce qui serait un travail fictif de l'épouse de François Fillon. D'où une expression que l'on entend sur nos ondes et sur nos petits écrans vingt-quatre heures par jour : "Penelopegate", expression devenue un néologisme français qui. non seulement n'a pas lieu d'être, mais désigne sans discontinuer l'homme à abattre de nos jours, comme le fut naguère Georges Pompidou quelques mois avant l'élection présidentielle:  à travers son épouse. `Or il faut encore savoir ce que recouvre ce mot, produit dérivé d'un néologisme américain né outre-Atlantique, le Watergate, qualifiant une affaire d'écoutes sous le Président Nixon, d'abord niée par lui, et ensuite authentifiée par des enquêtes poussées à fond, dont la conclusion entraîna sa démission.

Par le contre-emploi qui en est fait à toute heure et à tout bout de champ, il n'exprime plus que la volonté de nuire.

De quelles informations aurions-nous désormais besoin ?  De celles qui concernent les informateurs eux-mêmes  :

De quelle façon se les sont-ils procuré ? A quel prix ? Auprès de qui ?

Ces trois questions en entraînent une quatrième : Qui a intérêt à les avoir divulguées ? Autrement dit, à qui profitent-elles ? La dernière question ne se pose que pour mention : Qui les relaie sans fin, sinon des journalistes, trop nombreux pour ne pas être innombrables, alors que mériteraient seulement d'être mentionnés ceux qui font un travail de recherche sans a priori.

En l'occurrence, en vertu du nouveau dogme socio et politico-médiatique qui a cours, si les Français ont le droit de tout savoir, ils ont tout autant le droit de connaître la ou les sources de l'opération, sources nécessairement financées - mais par qui et à quel prix ?

Voilà un milieu qui ne donne pas ses indicateurs, lesquels ne travaillent jamais sans rémunération.

Quant au corbeau qui se déchaîne, il vole trop bas pour s'envoler.

Hier même, nos compatriotes ont eu devant eux, un candidat assez courageux pour reconnaître une erreur, et tout récemment, professer sa foi chrétienne, en même temps que son appartenance à l'héritage gaulliste. Quant au propriétaire de la Revue des Deux Mondes, ce que l'on ne dit nulle part, il est - et reste - absolument libre d'engager et rétribuer qui bon lui semble puisqu'il est chez lui, dans une publication qui est son bien propre, ce qui ne saurait relever en aucun cas d'une jurisprudence relative à une institution publique.

Lorsque le Général de Gaulle, après la fin de seconde guerre mondiale, quitta de lui-même le pouvoir la première fois, la nomination de Malraux auprès de lui n'avait pas vraiment pris l'opinion au dépourvu, puisqu'il s'agissait d'un gouvernement d'union nationale formé à l'automne précédent, après la Libération : une équipe tripartite réunissant les démo-chrétiens, ancêtre du MRP, les communistes et les socialistes.

L'année suivante, ce qui stupéfia l'intelligentsia fut d'apprendre, lors de la création du RPF, qu'il en avait fini d'être un compagnon de route de la gauche pour appeler de ses vœux au retour de de Gaulle au pouvoir, qui ne survint qu'après ladite traversée du désert, soit douze ans plus tard, lorsque le nouveau directeur de "Esprit" déclara sans rire que Malraux serait le Goebbels de ce nouvel Hitler...

Comme on le sommait de s'en expliquer : il répondit : "Il est trop tard pour croire en quelque chose. On ne peut plus croire qu'en quelqu'un".

En 2017, ce quelqu'un se nomme François Fillon. Combattons sans relâche ni répit pour que notre pays, saturé de divisions, de chômage, et de malveillance, élise un homme de conviction, doté d'une immense puissance de travail, si probe qu'on peut le voir comme un sujet d'une droiture à toute épreuve, témoin  celle qu'il traverse et surmontera :

=> L'homme de la situation.

Alain Malraux,

Paris le 11 mars 2017

Auteur des "Marronniers de Boulogne" (Prix Saint-Simon 1990) et de "L'Homme des ruptures" (2016), ainsi que de "Là où vous êtes" (TF1 1985)`

Membre du Conseil de présidence du club Nouveau Siècle


L’édito de Bernard Reygrobellet

Président du club Nouveau Siècle

Où va la droite républicaine ?

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Il est beaucoup question du gaullisme en ce moment : François Fillon maintient sa candidature et en appelle au peuple au nom du gaullisme. Alain Juppé renonce à être candidat au nom des principes gaullistes. Guaino, Michèle Alliot-Marie, Dupont-Aignan, qui dénoncent la logique des « primaires », se réclament du gaullisme pour justifier leur candidature. Même le Front national, à travers Florian Philippot, invité permanent sur les plateaux de télévision, tente une OPA sur les valeurs du gaullisme.

Nous savons qu’hier « Tout le monde en France a été, est ou sera anti-gaulliste », selon Éric Zemmour ; nous savons qu’aujourd’hui « Tout le monde a été, est et sera gaulliste 1», même Emmanuel Macron qui s’affirme être ni de droite ni de gauche et ne veut surtout pas s’enfermer dans le carcan d’une doctrine figée ou d’un programme que viendraient invalider les circonstances.

En réalité, Fillon était sûrement le bon candidat et son programme l’annonce évidente d’une révolution gaullo-libérale qui, au plan économique comme au plan social, en matière de politique étrangère, aurait permis à la France de retrouver le rang qui est le sien.

Fillon était sûrement le bon candidat : j’emploie un imparfait (« était ») qui traduit la difficile situation qui est celle de la droite et du centre aujourd’hui avec les difficultés que rencontre François Fillon et l’impossibilité de mettre en œuvre un « plan J » pour Juppé, ou un « plan B » pour Baroin.

Les Français n’attendent pas de grands débats d’idées, ils veulent entendre un discours de vérité et l’annonce de mesures concrètes, qui permettront de redresser le pays. C’est ce que proposait Fillon, ce qu’il propose toujours. Mais ce qu’il dit, oblitéré par le « Pénélope Gate », est moins audible. Les Français, qui veulent une véritable alternance, acceptent le programme, mais ils n’acceptent plus l’homme.

J’étais au Trocadéro pour soutenir Fillon, alors que je n’avais pas voté pour lui au premier tour de la « primaire » et du centre. Le gaulliste que je suis, pourtant hostile au principe des « primaires » une machine à perdre et à créer des « frondeurs », respecte la légitimité démocratique de François Fillon.

Est-il trop tard ? Fillon parviendra-t-il à rassembler toute la droite et le centre ? A ces deux questions, s’ajoute une troisième question tout aussi importante : si Fillon ne se qualifie pas pour le second tour de la Présidentielle, qui va conduire la campagne des législatives pour notre famille politique ? Le nom de François Baroin, Juppé-compatible, Sarko-compatible, Bertrand-compatible (Que de chapelles et de courants !), semble s’imposer.

La présidentielle de 2017 ressemble à une immense patinoire, les chutes sont nombreuses. Fillon parviendra-t-l à se relever ? Personne ne le donnait vainqueur lors de la « primaire » de la droite et du centre. Lui, il croyait à son destin.

La « présidentielle » peut réserver encore d’énormes surprises.

Bernard Reygrobellet

Paris le 7 mars 2017

                                        

(1) André Malraux


L’édito de Bernard Reygrobellet

Président du club Nouveau Siècle

Des PPCM d'aujourd'hui à l'impensable demain,

Bernard7.jpg

Décidément nous vivons une drôle de période. Rien n'est figé. Les valeurs d'exemplarité de la République sont bafouées. Les primaires comme nous l'annoncions* ne sont qu'un leurre qui se limite à préférer la cooptation du Plus Petit Multiple Commun PPCM au détriment du Plus Grand Commun Dénominateur alias le PGCD de nos tendres petits enfants. Tout cela est à la fois triste et préoccupant. Car dorénavant tout est possible, même l'impensable, sans même que l'on cerne si cet impensable n'a finalement pas été enfanté, voulu par le système.

T.S. Eliot prêtait à Satan cette idée que rien n'est plus délicieux que "la trahison majeure", c'est-à-dire "faire ce qu'on doit, mais pour la mauvaise raison". L'idéologue, par la manipulation de l'idée, ne cherche et ne veut que le pouvoir pour le pouvoir.

Triste temps que nous vivons, par chance le Général et nos aînés à qui nous devons tout ne voient ce désordre universel.

Mais gaulliste nous sommes, gaullistes nous demeurons, sachons nous intéresser à la question sociale et faire en sorte que tout progrès économique issu de notre action collective ait pour seule finalité le progrès social.

Paris le 17 février 2017

* le mirliton n°62 du 8 février 2016 => Primaires gaullistes : "oxymore" ou "occis mort"


 


Que vous souhaiter pour 2017...

Que souhaiter à la France au seuil du nouvel an ?Bernard7.jpg
De choisir un peu mieux son prochain Président !
Nous savons que les temps vont être difficiles
Car notre économie est toujours très fragile

Car après le "brexit" et le "non" italien,
L'Union Européenne entame son déclin : 
L'Espagne est au plus mal avec la Catalogne,
Devant la gabegie des grecs, Bruxelles grogne.

Donald Trump détenteur des codes nucléaires !!!
L'Autriche à la merci d'un groupe identitaire !!!
Et, tandis qu'en Turquie, en plein cœur d'Ankara,
On assiste en direct à un assassinat,

On apprend, le jour même, aux infos de la nuit,
Que Berlin est frappé par cette barbarie
Qui, quelques mois plus tôt, avait ravagé Nice 
Et fait chercher partout assassins et complices ?

Un couple massacré sous les yeux de leur fils,
Choisis car ils étaient officiers de Police, 
Et ce prêtre égorgé dans les faubourgs de Rouen,
Nos frères et nos sœurs tombés au Bataclan...

C'est à eux que je pense en cherchant quoi vous dire
Pour que vive toujours en nous leur souvenir.
Et je vous souhaite alors courage et dignité,
Pour être à la hauteur des vies qu'ils ont données.

Et je souhaite à chacun paix et sécurité
Et du travail pour tous... on peut y arriver 
Si cette année nouvelle apporte, à profusion,
Du bonheur, de la joie et... un François Fillon.


Bernard Reygrobellet

Paris 30 décembre 2016


Il n’y aura pas de renaissance française sans associer le peuple


XB1.jpgLa Renaissance de la France, c’est celle de l’autorité, c’est celle de la maîtrise de son destin, c’est celle du progrès économique et social, cela doit être celle du peuple.

C’est le sens des contributions rassemblées par le Club Nouveau Siècle, qui porte une voix essentielle dans notre famille politique en démontrant l’actualité du gaullisme de progrès pour notre pays.

Qu’est-ce que le gaullisme de progrès ? C’est avant tout une vision de la Nation, un sens de le République, une certaine idée  de la France.

Pour bâtir cette société, il y a deux conditions fondamentales : que le progrès profite à tous, et que chacun puisse contribuer au progrès général. Ce n’est pas l’un et l’autre, cela ne peut être l’un sans l’autre.

Prenons les deux exemples sur lesquels vous avez souhaité mettre l’accent. La participation, ce n’est pas seulement l’association des salariés aux résultats de l’entreprise, c’est donner à chacun la possibilité de créer de la croissance économique, c’est rendre chacun responsable du progrès social de tous. Face à un capitalisme financier parfois peu soucieux de l’emploi et du temps long, face à ceux qui ne cessent d’opposer les salariés aux patrons, la participation est ce fait que « le travail est beaucoup plus qu’une source de revenus dans nos sociétés » comme l’écrivait déjà Philippe Séguin.

La lutte contre l’illettrisme et le décrochage scolaire ensuite. Vous savez combien ce combat m’est cher, et la Région Hauts-de-France est particulièrement touchée. 

Ne croyons pas que ces débats soient dépassés, bien au contraire. Ce n’est pas qu’un débat économique et social ; il est profondément politique. Raffaele Simone a raison d’envisager que la démocratie puisse faire faillite. Quand justement les classes moyennes ne voient plus quelle sera leur place dans l’organisation du travail de demain, quand elles en viennent à douter de la possibilité d’ascension sociale, quand elles sont frappées par un chômage de masse. Prenons garde au risque de faillite démocratique. Redonner des perspectives aux classes moyennes et modestes qui constituent le cœur de notre corps social, ce n’est pas seulement réenclencher une dynamique de progrès ; c’est construire notre République.

La nécessité absolue de réformes ambitieuses ne doit pas non plus nous faire oublier cette France qui souffre, cette France des oubliés, cette France en colère. N’oublions pas les mots d’André Malraux qui décrivait le gaullisme comme le métro à 6h du soir. Notre famille politique a le devoir de s’adresser concrètement à cette mère de famille qui travaille et ne s’en sort pas, à ce chômeur vraiment motivé qui multiplie les démarches mais ne retrouve pas de travail, à ce retraité qui perçoit moins de 1000 euros par mois, à cet agriculteur qui vend sa production à perte, à cet entrepreneur qui se débat face à la paperasse et l’administration au lieu de se consacrer à ses clients et ses salariés, à ces familles dont les aînés sont confrontés à Alzheimer et qui se sentent si seuls.

Après un quinquennat pour rien, il ne s’agit plus d’ajuster notre modèle. Il s’agit de le refonder, comme le propose François Fillon, à l’aune des valeurs du gaullisme de progrès que nous avons toujours eues en partage. « Si une révolution consiste à changer profondément ce qui est, alors, certainement, c’en est une » déclarait le Général de Gaulle en parlant de sa volonté de développer la participation. C’est cette Révolution que vous nous invitez à engager dès cette année.

Xavier Bertrand

Président de la Région Hauts-de-France
Président d'honneur du club Nouveau Siècle


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